vendredi 29 juillet 2016

Jour 16 - L'île de Taquile

Ce matin, on est réveillé à 5h00 par les ânes d'Amantani ; mais on arrive à se rendormir (d'ailleurs on a bien dormi : même pas froid !) À 6h45, on descend dans la cuisine familiale pour prendre le petit déjeuner : tout le monde est déjà levé, et la fille et la belle-fille d'Isabel et de Valerio (que, d'ailleurs, on a juste aperçu hier soir en coup de vent) sont en train de faire des crêpes :-P Les deux petits-fils de la maison, Fabio (5 ans) et Lionel (4 ans), sont ravis : ils n'ont pas tous les jours un tel petit déj !

À 7h15, on dit au revoir à tout le monde, et on prend le chemin du port : à 8h, notre famille nous a réservé deux places dans un collectivos pour l'île de Taquile, qui fait face à Amantani, et se situe sur la route de Puno. Le bateau est rempli de Français qui, comme nous, ont cru déjouer le tourisme ; mais le Capitaine reconstitue immédiatement un groupe ! On va passer ensemble trois heures sur Taquile, on mangera ensemble, et on fera ensemble le retour à Puno.



Taquile est très belle aussi, mais on en profite moins que d'Amantani.




L'heure de rembarquer pour Puno arrive vite, et nous voilà de nouveau dans le bateau. On a trois heures de route normalement, mais le Capitaine s'engage à nous ramener à Puno en 2h30. Et il y arrive ! Le trajet passe bien : on discute avec les autres Français, tous très sympathiques.

De retour à la grande ville, on retourne dans ce café qu'on a tant apprécié l'autre soir, le Positive. On y repasse une très bonne soirée. 



D'autres photos (notamment de la place centrale) : https://goo.gl/photos/jJ6LSZZKnjRAXaKz5

jeudi 28 juillet 2016

Jour 15 - L'île d'Amantani

(Note : Avec pas mal de retard, d'autres articles ont été mis à jour en même temps, voir plus bas)

Aujourd'hui, nous embarquons vers une autre île (bien réelle, celle-là) : l'île d'Amantani. C'est une des deux grosses îles du lac côté Pérou.

Nous n'avons rien réservé, mais, selon les dires, il semblerait qu'on puisse y trouver un logement - j'ai pas dit "hôtel" - assez facilement.

Pour nous y rendre, nous prenons le bus jusqu'à la très belle presque-île de Capachica. Un climat méditerranéen règne sur ces côtes. Nous débarquons sur la plage (de sable) de Chifron, d'où partent des "collectivos" (transports collectifs) marins. Nous hésitons entre visiter la presque-île durant la fin de matinée, ou aller directement sur l'île : nous choisissons de traverser tout de suite.



La traversée dure une heure. Le conducteur du collectivos nous demande si nous avons un logement sur l'île. Après notre réponse négative, il nous propose d'aller dormir chez lui avec sa famille (parce que oui, sur cette île, on dort chez l'habitant). Un peu méfiants, nous acceptons quand même (cela nous fait ça en moins à chercher), mais nous nous inquiétons quand même quant à la nuit potentiellement froide que nous allons passer. (Pour les internautes qui passeraient par là, et qui seraient intéressés, l'adresse est : Chez Valerio et Isabel - Comonidad Villa Orinojon).

Après un coup de fil de sa part, nous arrivons sur le quai de l'île où nous attend notre hôte (Isabel), en tenue locale (que toutes les femmes portent), qui nous mène jusqu'à leur habitation. La petite dame nous fait traverser des petits villages (parlons de "collectivités"), via des chemins pavés pour piétons (ici, pas de voiture, tout se fait à pied).

La maison est un peu en hauteur et domine le lac. Il fait beau et chaud. Nous mangeons dans le jardin, à l'ombre, face au lac. Pour un peu, on se croirait dans la demeure d'un millionnaire sur la Côte d'Azur (il n'en est malheureusement rien - rien du tout !)



Car oui, pour 15€ la nuit (chacun), nous avons droit au déjeuner, au dîner et au petit-déjeuner le lendemain. L'ambiance y est très conviviale. Nous aidons à préparer le repas, à mettre la table, etc.

Après le repas, Isabel nous accompagne jusqu'à la "Plaza", dans la "collectivité" d'à côté (20 minutes de marche), d'où démarre une petite rando vers les deux sommets de l'île : la Patchamama et la Patchatata (nom des divinités incas de la Terre, pour lesquelles un temple est construit respectivement sur chacun des sommets).




Il est encore tôt dans l'après-midi. À ce moment-là, nous sommes (quasiment) seuls. Nous montons sur le 1er sommet (j'avoue ne plus savoir lequel ; le plus central).



La vue à 360° sur le lac est impressionnante. Nous flânons seuls au soleil quelques dizaines de minutes avant d'attaquer l'autre petit sommet.






A partir de ce moment-là, l'ambiance change : quelques touristes (puis beaucoup) font leur apparition en contrebas, et commencent à monter. Ils viennent voir le coucher de soleil à venir sur le lac.



Nous arrivons au second sommet avant la cohue.




Nous faisons quelques photos puis redescendons avant tout le monde. Nous assistons à ce fameux coucher de soleil sur la route.



Quand nous arrivons en bas, un défilé d'enfants (avec orchestre et majorettes) a déjà commencé sur la place : ce sont les festivités (un peu avant l'heure) de la fête Nationale, qui auront lieu le lendemain (28 juillet).



S'ensuivent quelques discours (les profs sont à l'honneur, ici !). Isabel (notre mère - ou jeune grand-mère - de famille) nous retrouve. Elle, sa belle-fille, et son petit-fils nous raccompagnent jusqu'à la maison (nous prenons conscience que tout le monde y dort : enfants, parents, grands-parents, arrière-grands-parents). Sans lumière sur les multitudes de chemins qui sillonnent l'île, nous nous serions perdus à coup sûr ! (Surtout qu'il faut une bonne vingtaine de minutes pour rejoindre le logement).

Sur la route, nous pouvons admirer les étoiles très lumineuses, et la Voie Lactée, merveilleuse. (Nous voulions profiter du super-appareil d'Anne pour les prendre en photos, mais la batterie était sur le point de nous lâcher).

Nous mangeons avec le fils d'Isabel pendant que les femmes préparent à manger (notre aide ayant été refusée cette fois-ci). Après de longues discussions sur la France, sa géographie, sa politique, etc., nous partons nous coucher dans nos deux lits. Les couvertures sont épaisses, les couches de pyjamas aussi : nous n'aurons pas froid !




Jour 14 - Les Îles Uros

PS : Il nous arrive (comme ici) de publier plusieurs articles en même temps. N'hésitez pas à descendre un peu dans la page pour voir les autres nouveaux articles !

Bon, c'est bien beau, les bords de lac cradingues de Puno, tout Titicacaiens qu'ils soient, mais on aimerait voir ce que la couverture du Routard nous a vendu ! J'ai nommé "les îles Uros", autrement appelées "îles flottantes", car tenez-vous bien : ce sont... des îles qui flottent (vous ne vous y attendiez pas, hein !) En fait, ces 92 îles sont constituées de roseaux entassés sur des blocs de terre amarrés à des poteaux en eucalyptus (eh oui, sinon, elles dériveraient). Bref, c'est à voir !


On embarque donc à 9h30 sur un petit bateau qui nous mène à l'une de ces fameuses îles (par souci d'équité, chacune des îles reçoit son lot de touristes à tour de rôle). 

Le "Président" de la petite île qui nous est dévolue nous installe sur des bancs en roseaux (vous-ne-vous-y-attendiez-pas-hein-bis), et nous explique l'histoire des îles. Il est tout enjoué, et ponctue ses phrases de nombreux "amigos" :-) Il nous explique, amigos, que ce serait bien qu'on achète un petit souvenir, amigos, histoire de contribuer à la conservation du site, amigos. Alors, amigos, comme on est des touristes bien éduqués, amigos, on obéit :-)

À peine a-t-on payé, amigos, qu'on embarque, amigos, sur un bateau en roseaux (vous-ne-vous-y-attendiez-pas-hein-ter), amigos, direction "la Capitale", amigos. C'est en fait 20 soles de plus, amigos, et à la Capitale, amigos, ben on peut rien faire, amigos, sinon acheter encore des souvenirs, amigos, et manger un ceviche de truite, amigos (ah non en fait, on n'a pas le temps de manger, amigos : on repart pour Puno).

Bref, la deuxième partie de la visite nous laisse un peu un goût amer : les îles d'Amantani et de Taquile, on essaiera de les faire sans agence, pour échapper aux attrape-touristes qui nous guettent à chaque coin de roseau !



Cela dit, les îles Uros, c'est magnifique ;-) Juste un peu trop touristique à notre goût (on a entendu dire après coup qu'en réalité, seuls 1% des prétendus habitants restent dormir sur leur île : les autres, une fois les touristes envolés, plient bagages et rentrent "chez eux" à Puno).

Le soir, on sort boire un verre dans un café du centre ville (c'est très animé, Puno, et ce bar, le "Positive", nous plaît !) Rafa se découvre une passion pour la sculpture sur bougie :-) Admirez ici sa plus belle création : "Le Guitariste" :



Et puis, à la table à côté de nous, il y a deux personnes qui discutent : pourquoi ne pas discuter ensemble ? Alan (qui vient de faire la connaissance de Sheika, juste avant de faire la nôtre - vous suivez ?), nous offre un pisco sour, et on passe un excellent moment, tous les quatre : autour de la table, ça parle anglais, espagnol, et français, car Alan, Vietnamien installé à San Francisco, le maîtrise parfaitement.



N.B. : je peux maintenant affirmer que je comprends à peu près tout ce qu'on me dit en espagnol. Par contre je suis incapable de répondre, et c'est assez frustrant !

Jour 13 : Visite de Puno

Nous voici donc arrivés à Puno (prononcez "Pouno").
Puno, c'est LA grosse ville péruvienne qui borde le célèbre lac Titicaca.

Le centre ville est assez dynamique : beaucoup de commerces, de marchés, de véhicules qui se croisent sans se percuter (on ne sait pas comment...). Nous nous dirigeons vers ce qui nous amène ici : les bords du lac Titicaca.

...eh bien ça ressemble à... un lac ; avec de l'eau, des roseaux, des bateaux.



Il y fait chaud (au soleil) et pas de trace de neige (à part sur les montagnes en arrière plan). Et nous ne ressentons absolument pas les 3810m d'altitude. Bref, on ne se croirait pas sur le plus haut lac navigable du monde.

Nous allons sur la jetée du port. Tout de suite, le ton est donné : les rabatteurs cherchent à nous vendre les tickets pour aller visiter les îles alentour (ce que nous ferons par la suite).


Nous longeons la balade sur la digue (sans intérêt), puis retournons vers le centre ville. Nous voyons, de loin, le mirador "El Condor" vers lequel nous nous dirigeons.

Sur la route, nous mangeons dans un restau du routard, l'Inkabar. Très bien, un peu cheros, mais dans une ambiance style "salon de thé".

Nous reprenons la route. Un grand escalier très long nous amène au mirador (je reviens sur ce que j'ai dit : on SENT les 3810m d'altitude).




Mais la montée vaut le coup : de là haut, on domine tout Puno, ainsi que sa baie. Nous voyons au loin un champ de roseaux : ce sont les îles flottantes que nous visiterons demain.



Le jour commence (déjà) à descendre. Nous repartons vers le centre ville en quête d'un restaurant. Le routard indique un restau dans lequel il y a de la musique et des danses folkloriques. Il l'annonce comme "kitch mais sympa" : cela est très bien résumé. Nous avons passé un très bon moment.








D'autres photos : https://goo.gl/photos/nUjLq43MisN73GLE6

mardi 26 juillet 2016

Jour 12 : Voyage vers Puno

Aujourd'hui, on quitte Chivay. Bye bye le charmant hôtel "La Pascana Del Inka" ! La patronne nous prend même en photo :-)




On a réservé des places dans un minibus : départ prévu à 13h15. Le voyage dure 5 heures, avec quelques pauses touristiques pour faire des photos. 



On voit donc défiler de très beaux paysages. Et voilà, fin de l'article : on est à Puno !




Plus de photos : https://goo.gl/photos/DkQXjT9MBgWW167k9

Jour 11 - Le Nevado Mismi

Aujourd'hui, c'est randonnée pour Monsieur, et immersion pour Madame.
En effet, aujourd'hui, je (Raphaël) pars avec un groupe germano-péruvien tenter de grimper en haut d'un sommet : le Mismi (5597m - Je stoppe d'avance le suspense : on n'y arrivera pas). Madame a préféré rester à Chivay, seule, au milieu de tous ces hispanophones. 

Début de journée de Raphaël :






Le Mismi, c'est un pic. À vol d'oiseau, il n'est pas très loin (15km de Chivay). Mais pour voir ce qu'il y a à voir, il faut le contourner (50km, en 4x4, sur des pistes pas très plates...). Parce que oui : il y a quelque chose à voir. C'est en effet quasiment au sommet de ce pic que naît l'un des plus longs fleuves du monde : l'Amazone.

Quoi ?  Je croyais que c'était le Nil ? En fait, le débat semble toujours ouvert (ici en tout cas), par le fait que la localisation de la source du Nil n'est pas bien définie. Celle de l'Amazone est d'ailleurs critiquée par certains (On notera au passage que le ruisseau ne s'appelle pas encore "Amazone", ici).




Je fais le voyage avec 2 personnes (1 couple germano-péruvien) + 1 guide (=1 papy plus vif que les alpagas). La zone paraît paumée, pourtant, nous croisons quelques constructions qui semblent habitées. Durant la majeure partie du voyage, nous roulons autour de 5000m d'altitude. Pour autant, l'endroit est plat (et désertique). Nous croisons des troupeaux d'alpagas (domestiques), ainsi que des vigognes sauvages.





Après 2h30 de route, le 4x4 s'arrête à côté d'une falaise. Deux autres 4x4 sont présents : nous sommes loin de tout, mais nous ne seront pas seuls.




La source n'est pas très loin : il suffit de longer (à pied) les falaises sur 100 ou 200m, au milieu des rochers. Sauf que nous sommes à 5200m. À l'arrêt, tout va bien ; mais la moindre marche à grimper demande un petit temps pour reprendre son souffle. La Péruvienne qui nous accompagne (Cécilia) a du mal à supporter ce manque d'air, et s'accroche à la bouteille d'oxygène que le guide lui a proposée.




Il est difficile de définir l'emplacement d'une source précisément. Est-ce le point le plus loin de l'océan ? (auquel cas, ce devrait être la Marne qui passe à Paris et non la Seine). Est-ce le point qui sort de terre avec le plus gros débit ? C'est toujours un grand débat. Nous n'avons pas encore atteint la source officielle du National Geographic que déjà nous sentons l'eau couler sous nos pieds. Une première vraie source (=avec un gros débit) apparaît devant nous, mais ce n'est toujours pas la "vraie" source de l'Amazone.




On avance encore d'une vingtaine de mètres, et là apparaît enfin la vraie source : de l'eau suinte au travers des fissures de la falaise.






Une croix avec un panneau signale officiellement la source. On y est !


Le temps de récupérer un peu d'eau pour ma collection, et nous repartons vers la voiture.



Le retour est long car Cécilia ne va pas bien du tout. Je prends de l'avant pour faire quelques photos des alentours.




Nous (L'Allemand Jörk (orthographe ?), le guide et moi) laissons Cécilia dans la voiture et tentons de grimper vers le sommet. Il est tard ; nous avons pris beaucoup de retard ; Cécilia est mal en point dans la voiture ; nous crachons nos poumons à chacun de nos pas. Bref : nous savons d'avance que nous n'aurons pas le temps d'aller jusqu'en haut.


Nous nous faisons surprendre par un chinchilla qui bondit devant nous.


Nous arrêtons notre ascension, loin du sommet, sur un plateau à 5300m d'altitude. Oui, je sais : ce n'est que 100m de dénivelé par rapport au 4x4. Mais qu'est ce que c'était dur !!!!





Heureusement, la descente est beaucoup plus facile. Notre guide (en photo ci-dessous) se laisse même courir dans les gravas.


Nous rejoignons la voiture. Cécila est toujours vivante :) mais ne se sent toujours pas bien... Nous redescendons par le même chemin cabossé, qui paraît bien plus long qu'à l'aller. Nous recroisons villages perdus, alpagas, vigognes, etc.


Enfin, nous arrivons à Chivay vers 14h, où Anne attendait.

Début de journée d'Anne :

Moi je quitte l'hôtel vers 10h, et je fais un tour dans le village : je commence par rentrer dans l'église, où se prépare un mariage. La dame qui fleurit les lieux me demande si la décoration me plaît (je commence à comprendre ce qu'on me dit, mais je suis incapable de répondre).



Ensuite, je prends le soleil sur la place, et là, un petit vieux vient s'asseoir à côté de moi, et lui aussi me parle :-) Je rentre pique-niquer dans la chambre de l'hôtel, mais je ne m'y attarde pas, parce qu'il y fait trop froid ! Je serai mieux sur la place... Et voilà qu'un tout petit garçon haut comme trois pommes vient me voir, rigole, joue avec moi, et pour finir me propose des popcorns :-) Bref, je passe une très bonne journée (en plus, je réussis à me connecter à internet depuis la place, devant le café où on a mangé hier : de quoi faire passer le temps, aussi !)

Fin de journée pour tous les deux :

Après cette dure journée, et pour clôturer notre séjour à Chivay, nous partons vers la station thermale de Chivay, où jaillissent des sources d'eau chaude. Le lieu est très touristique, et beaucoup plus aménagé que Yanque. C'est en fait une piscine publique, possédant plusieurs grands bassins, comme on peut en avoir chez nous (sauf que l'eau est chaude !).


De quoi finir en beauté notre séjour. Demain : nous partons vers Puno (il paraît qu'il y a un petit lac à voir là bas...)